Qu’est-ce que la Métropole du Grand Paris ?
Existant depuis 8 ans, la Métropole du Grand Paris (MGP) demeure encore relativement méconnue des Nocéens.
C’est pourquoi, afin que chacun puisse en connaitre les tenants et les aboutissants, vous en trouverez ci-dessous une description succincte :
Création et contours de la MGP :
Inspirée du Grand Londres et du Grand Berlin, la MGP a vu le jour le 1er janvier 2016. D’une superficie de 814 km², elle regroupe la ville de Paris, les 123 communes des départements de la petite couronne et 7 communes de la grande couronne qui s’y sont volontairement affiliées, soit au total 7,2 millions d’habitants.
Attributions de la MGP :
Selon la loi, la MGP a pour objectif « d’améliorer le cadre de vie de ses habitants, de réduire les inégalités entre les territoires qui la composent, de développer un modèle urbain, social et économique durable ». Ces objectifs sont destinés à promouvoir une « meilleure attractivité et compétitivité au bénéfice de l’ensemble du territoire national. »
La MGP n’exerce pas de missions de proximité à destination des habitants. Son action est en effet tournée vers la planification stratégique et se concrétise à travers divers plans : Plan Climat Air Energie, Schéma Directeur Énergétique métropolitain, Schéma métropolitain d’aménagement numérique, Plan Biodiversité, Plan vélo métropolitain, Plan alimentaire métropolitain.
Fonctionnement de la MGP :
Présidée par Patrick OLLIER, maire de Rueil-Malmaison, la MGP est administrée par un conseil de la métropole composé de 208 représentants des communes.
Par ailleurs, une assemblée des maires réunissant l'ensemble des maires des communes membres, se réunit au moins une fois par an pour débattre du programme d'actions et du rapport d'activité de la Métropole
Pour plus d’informations sur la MGP : https://www.metropolegrandparis.fr/
Controverses autour de la Métropole du Grand Paris :
Destinée à l’origine à simplifier l’organisation administrative de la région Ile-de-France, la création de la MGP a paradoxalement entraîné l’effet inverse.
Au lieu de supprimer un des échelons existants (région ou départements), ce sont, au contraire, deux nouveaux échelons qui ont été créés par le législateur : la Métropole et les Etablissements Publics Territoriaux (EPT).
Les 11 EPT sont des subdivisions administratives instituées au sein du territoire de la Métropole. Dotés de la personnalité juridique, ils ont des compétences distinctes de celle de la Métropole. Celles-ci sont principalement des compétences antérieurement détenues par les communes à qui elles ont été enlevées alors qu’elles les exerçaient avec davantage d’efficacité et de proximité.
Les EPT n’existent dans aucune des 20 autres métropoles françaises. En effet, la MGP obéit à des règles de fonctionnement qui lui sont propres du fait de la spécificité de la région parisienne.
Dans un pays déjà suradministré rajouter deux niveaux d’administration va à l’encontre du bon sens. Sur le plan des finances publiques, c’est une aberration puisque MGP et EPT ont chacun de leur côté recruté de nombreux fonctionnaires et acheté (ou loué) un siège administratif.
Une réforme destinée à mettre fin à cette situation ubuesque doit être engagée mais elle tarde à se concrétiser.