L’entretien du cimetière

La loi dite « Labbé » a, depuis le 1^er janvier 2017, interdit les produits phytosanitaires dans l’espace public. Depuis cette date, la Ville ne peut donc plus utiliser de produits chimiques contre les mauvaises herbes dans les rues de la Ville. Cette loi prévoyait des exceptions, notamment pour les cimetières.

Cependant, l’arrêté ministériel du 15 janvier 2021 a mis fin à cette exception à compter du 1^er juillet 2022. Il n’est donc désormais plus possible d’utiliser de pesticides au cimetière. Sans désherbant chimique, l’apparition de végétation dans les allées et le long des tombes est malheureusement inévitable.

En effet, aucune solution alternative satisfaisante n’a pu être trouvée pour remplacer les traitements chimiques.

La Ville a choisi de ne pas utiliser de débroussailleuse thermique, car celle-ci brûle la partie aérienne des mauvaises herbes, mais pas la racine, ce qui occasionne la repousse de la plante.

En outre, la débroussailleuse thermique risque de brûler le jointoiement étanche des pierres tombales et accessoirement, elle utilise une énergie fossile, le gaz.

Désormais, le désherbage du cimetière est réalisé par le service des espaces verts (1 agent à temps plein remplacé par des emplois saisonniers en été) au moyen d’outils manuels et de débroussailleuses à fil. Ce mode d’entretien est très chronophage et nécessite également plus de passages qu’auparavant avec l’usage de pesticides.

En complément, il est utilisé un herbicide bio à l’acide pélargonique lequel n’a cependant pas le même pouvoir que le désherbant chimique.

Comme pour les rues de nos villes, l’arrêt de l’utilisation des pesticides dans les cimetières implique d’accepter que la nature reprenne en partie ses droits.

L’article 12 du règlement municipal du cimetière autorise la plantation de plantes et d’arbrisseaux dans la limite du terrain concédé, à condition qu’elles soient :

. Toujours disposées de manière à ne pas gêner la surveillance et le passage,

. Entretenues et régulièrement taillées de façon à ne pas empiéter au-delà de la concession.
Si les plantations ne sont pas élaguées ou abattues 8 jours après la première mise en demeure, le travail sera exécuté aux frais des familles, du concessionnaire ou de ses ayants droit.