Connaissez-vous les jeux pythiques?
Si les Jeux Olympiques tirent leur nom de la cité antique d’Olympie en Grèce, cette ville n’était pas la seule cité grecque à organiser des compétitions sportives en l’honneur des dieux.
Des nombreuse autres cités en organisaient. Outre Olympie, les plus renommés de ces jeux panhelléniques étaient ceux organisés à Delphes (jeux pythiques), Corinthe (jeux isthmiques) et Némée (jeux néméens). Ils apparaissent aux environs du 6ème siècle avant J.C et n’ont pas lieu en même temps ce qui permet à chacun d'y participer.
Dans ces jeux panhelléniques, il n’y a qu’une dizaine de disciplines : saut ; course ; lancer du javelot, du disque ; lutte ; boxe ; équitation… Comme aujourd’hui l’épreuve reine est le stadion, une course non pas sur 100 mais 200 mètres.
Cependant, les différences entre les JO antiques et modernes sont nombreuses.
Tout d’abord, ils duraient cinq jours seulement. Ensuite, il n’y avait pas de flamme, ni de médaille (seul le vainqueur était distingué par une couronne de laurier, olivier ou pin suivant les cités) mais, comme aujourd’hui, le prestige des vainqueurs est très grand.
Par ailleurs, les jeux antiques n’avaient pas de devise. La devise actuelle Citius, altius, fortius (plus vite, plus haut, plus fort) date de 1891 et a été reprise par Coubertin.
Enfin, nulle épreuve de marathon dans les jeux panhellénique. Cette épreuve est une création de Pierre de Coubertin qui s’est servi de la légende du messager Philippidès qui aurait couru de Marathon à Athènes pour annoncer la victoire contre les Perses en 490 av. J.-C. et serait mort d’épuisement à l’arrivée.
Pour la petite histoire, cette distance d’une quarantaine de kilomètres passera à 42,195 km lors des JO de Londres en 1908. Il s’agit en fait de la distance exacte entre les jardins du château de Windsor (la famille royale voulait voir partir la course depuis ses fenêtres) et le stade olympique.
En revanche, il y avait bien dans les jeux antiques une cérémonie d’ouverture sous la forme d’une procession des athlètes ainsi qu’une trêve olympique. Les cités grecques étant souvent en guerre l’une contre l’autre, elle permettait aux athlètes, aux officiels et aux spectateurs de voyager en toute sécurité pour se rendre et revenir des jeux. Par ailleurs, pendant cette trêve, la cité accueillant les jeux ne peut pas être attaquée.